Depuis 2010, Frank Vansimpsen et sa sœur, Christel, sont les fiers gérants de Sint-Lucie S.A. L'entreprise est située à Lauw dans le Limbourg. Avec ses sept pépinières dans un rayon de 35 km, dispersées dans le Brabant flamand, le Limbourg, le Brabant wallon et Liège (plus précisément, à Orsmaal, Hélécine, deux à Hannut, Gingelom, Horpmaal et Lauw), nous pouvons affirmer avec certitude que Sint-Lucie est la plus grande entreprise de cressiculture en Belgique. Pour le moment, Sint-Lucie emploie 8 à 9 personnes, dont 5 travaillent à temps plein dans la pépinière, 2 à temps partiel dans l'empaquetage et 2 chauffeurs à temps partiel.
« Il ne faut pas confondre cresson de fontaine et cresson alénois. De plus, le cresson alénois n'a aucun rapport avec le cresson de fontaine car il s'utilise plutôt en garniture que vous coupez et placez sur votre assiette, tandis que le cresson de fontaine est une vraie botte dans laquelle tout est utilisé : vous pouvez préparer de la soupe avec les tiges, et de la salade avec les feuilles. C'est le légume le plus sain au monde », si l'on en croit Frank Van Simpsen.
Frank explique le processus actuel : « Les bottes sont tranchées et, ensuite, lavées dans un bain car nous avons pas mal de problèmes de limaces. En effet, le cresson de fontaine est un produit cultivé dans l'eau. Une fois que les bottes sont lavées, elles partent à l'empaquetage et puis directement dans la camionnette. Dès que la camionnette est pleine, le frigo se met en marche et la camionnette part chez le client le jour suivant. Le délai entre le découpage et la livraison chez le client est en fait de maximum un jour, il s'agit donc d'un processus très court. »
Pour le moment, Sint-Lucie livre environ 3 000 bottes de son cresson de fontaine chez Colruyt et environ 10 000 chez Delhaize sur une base hebdomadaire. En outre, 4 000 à 5 000 bottes sont encore destinées, chaque semaine, à l'exportation aux Pays-Bas et au Luxembourg. « On peut donc estimer qu'environ 20 % de la récolte est destinée à l'exportation et 80 % à la Belgique. Le cresson de fontaine est également un légume de saison : en hiver, nous en vendons plus qu'en été car la plupart des gens ne l'utilisent que pour en faire de la soupe. Nous essayons naturellement de promouvoir autant que possible son utilisation en tant que salade ou dans une sauce pour poisson ou viande. »
Sint-Lucie emballe actuellement toujours le même type de bottes de 150 grammes avec la même longueur. Auparavant, la longueur des sachets pouvait varier de temps à autre mais étant donné que l'entreprise est en train d'effectuer la transition vers l'emballage flowpack pré-imprimé, elle doit toujours obtenir la même longueur.
La machine flowpack actuelle, le modèle 55 EVO BB de la marque italienne GSP, fonctionne depuis environ trois mois. « Avant, nous avions déjà une machine flowpack de la même marque GSP. Elle nous a servis pendant pas moins de 15-16 ans, il était donc logique que nous ayons directement pensé à GSP lorsque nous avons cherché une nouvelle machine. Cependant, l'ancienne machine ne possédait pas d'imprimante, nous avions donc besoin de trois personnes pour le processus d'emballage : une personne au début, une personne qui se trouvait près de la machine pour coller l'étiquette sur l'emballage manuellement et une personne à la fin. Depuis la semaine dernière, nous utilisons l'emballage pré-imprimé pour Delhaize, et en juin, nous devrions faire de même pour Colruyt », poursuit Frank.
Les informations requises sont imprimées dans une case blanche sur l'emballage pré-imprimé à l'aide d'une imprimante thermique, modèle Dynacode II de la marque allemande Carl Valentin. « Pour Delhaize, il s'agit de la date d'emballage où nous ajoutons notre propre code de traçabilité. Pour Colruyt, la date de péremption doit y être apposée (soit la date de récolte + 11 jours), ainsi que notre code de traçabilité. Enfin, pour les autres clients au Luxembourg et aux Pays-Bas, les informations se limitent à notre code de traçabilité. »
Sint-Lucie choisit elle-même l'épaisseur des emballages utilisés, mais reçoit les modèles de la part de Delhaize et Colruyt qui appliquent évidemment des critères de qualité rigoureux. À terme, Sint-Lucie possède trois sortes d'emballage pré-imprimé dans sa gamme : pour Delhaize, pour Colruyt et pour ses propres emballages. « Nous devons donc changer de rouleau d'emballage à chaque fois que nous changeons de commande. Heureusement, la machine flowpack est très flexible d'utilisation et le changement de rouleau ne prend que deux minutes environ », nous confie Frank, satisfait.
Pour le moment, la machine GSP a un rendement de 35 bottes par minute. Frank ajoute : « Je pourrais facilement augmenter encore la vitesse de la machine, mais la personne qui y place les bottes doit bien sûr pouvoir suivre. Avant, nous nous occupions d'une palette de 400 bottes en une vingtaine de minutes avec 3 hommes. Grâce à la nouvelle machine flowpack, nous avons réduit ce temps à 13 minutes avec 2 hommes. C'est un progrès majeur car nous libérons un membre du personnel. »
Les bottes de cresson de fontaine ne sont pas comparables à des gaufres, par exemple, qui ont toujours la même forme. « De temps en temps, une des bottes comporte une feuille détachée qui vient s'entreposer dans le joint de l'emballage. Cela ne donne pas un bel emballage. Cependant, cela arrive beaucoup plus rarement qu'avec notre ancienne machine flowpack car, cette fois, nous avons opté pour un modèle inversé de flowpack. Cela signifie que le produit se trouve couché sur l'emballage, ce qui est mieux pour les feuilles. Après cette étape, le joint est collé au-dessus de l'emballage. De plus, c'est une méthode de travail plus hygiénique. »
L'ancienne machine flowpack provenait d'un autre fournisseur. Frank poursuit : « Nous n'étions cependant pas satisfaits de leurs services et nous sommes donc partis à la recherche d'une alternative pour l'entretien de la machine. » « Nous avons ainsi découvert à l'époque Tendeur Universel (NDLR Tendeur a été reprise en 2014 par la société Presa actuelle). Nous étions tellement satisfaits des services de Presa que nous n'avons même pas cherché ailleurs lorsque nous avons décidé d'acquérir la nouvelle machine flowpack GSP combinée à l'imprimante flowpack Carl Valentin. De plus, GSP était déjà plus avantageux à l'époque à l'achat que, par exemple, les marques allemandes alternatives. C'est pour cela que nous avons rapidement opté pour Presa. »
Sint-Lucie ne parvient pas toujours à répondre à la demande de cresson de fontaine en hiver. En janvier, elle doit même arrêter pendant trois semaines car le stock est complètement épuisé. Frank précise : « En réalité, nous n'avons pas de « véritables » concurrents. Nous pouvons continuer à nous agrandir, mais ça s'arrêtera un jour. Nous ne pouvons nous développer indéfiniment. J'aimerais ajouter des clients en été, mais je n'ai pas assez de marchandises pour tous les approvisionner pendant l'hiver. »
Sint-Lucie occupe au total une surface d'environ 5 à 6 hectares, dont plus ou moins 2,1 hectares de surfaces cultivées, le reste se composant de digues intermédiaires. À l'avenir, Frank rêve de bétonner les digues actuelles et d'en avoir le moins possible pour créer le plus de surface cultivable possible. Et il voudrait aussi ajouter une serre car le cresson de fontaine ne pousse pas assez rapidement en hiver.